Finance&Gestion 381 (Juillet/Août 2020)
Systèmes d’information
CAS PRATIQUE
Expertises
Plusieurs cas peuvent se présenter : • L’intitulé n’est pas présent dans la taxonomie mais correspond à un détail plus fin : il est possible de baliser avec l’élément de la taxonomie ESEF-IFRS, sauf si les Etats Financiers contiennent une autre ligne incluse également dans le même élément, • L’intitulé correspond à un regroupement ou à un net de deux ou plusieurs éléments de la taxonomie ESEF-IFRS, dans ce cas il faut créer cet élément, l’« ancrer » à l’élément plus général de la taxonomie ESEF-IFRS et éventuellement « ancrer » les éléments qu’il contient, • L’information est spécifique de l’entreprise, auquel cas, il convient de créer un élé- ment et de l’« ancrer » à l’élément plus général de la taxonomie ESEF-IFRS.
L’exercice préparatoire permet également d’écarter tous les problèmes de validation (balise utilisée ou balise spécifique, attri- buts des balises, ancrages, calculs) qui, s’ils surgissent au moment de la publica- tion, provoqueront des retards ou la remise de données structurées incorrectes. Ces données ne manqueront pas d’être ana- lysées par des systèmes automatiques et les erreurs relevées donneront une indica- tion de l’impréparation des groupes qui les auront produites. XBRL est fondé sur une technologie informa- tique. Les personnes préparant des rapports XBRL vont devoir utiliser des outils adaptés à la manipulation des concepts XBRL. Il est nécessaire de se familiariser avec les fonc- tions des divers logiciels du marché et des besoins en termes d’extension de taxono- mie, de validation de taxonomie, de créa- tion de rapports iXBRL et de validation des rapports iXBRL. Le format unique ESEF-iXBRL vise à simpli- fier les processus par la préparation d’un document unique à déposer, un dépôt plus facile à préparer et un examen plus facile. La révision est simple et intuitive, puisque le balisage se trouve dans des documents HTML familiers aux directions financières. Il est facile de lire et également visualiser les balises iXBRL dans le document lui-même.
Le langage XBRL offre la possibilité de formater dans un rapport numérique les données extraites automatiquement des systèmes d’informations internes. Une publication internet suffit pour trans- mettre les données, supprimant ainsi le recours à des intermédiaires. Il facilite la réutilisation des données dans des applications automatisées et, de ce fait, réduit l’intervention humaine dans les processus d’échanges d’informations. Les bénéfices sont perçus dans l’automa- tisation, la réduction des coûts, la rapi- dité, la plus grande facilité et fiabilité dans la manipulation des données, l’amé- lioration des analyses et la meilleure qualité de l’information et de la prise de décision. Il est assez facile d’imaginer l’allège- ment des processus de remise et l’éco- nomie réalisée sur les tâches sans valeur ajoutée. L’analyse financière devrait être l’une des grandes bénéficiaires des publi- cations au format XBRL. L’information est disponible, définie à la base par la taxonomie et de ce fait facilite la comparabilité aux données publiées par d’autres sociétés ou aux données moyennes d’un secteur. De plus, toute l’information devrait être étiquetée, y compris les données narratives qui pourront plus aisément être incluses dans les analyses. Il n’y a aucun doute que l’exercice de balisage des états financiers pri- maires n’est qu’une première étape vers une demande de granularité des données financières, voire extra-fi- nancières, structurées beaucoup plus importante dans un avenir proche.
41 FINANCE&GESTION | Juillet Août 2020
POINTS À RETENIR •Les états financiers consolidés en IFRS doivent être publiés en format iXBRL avec la taxonomie ESEF-IFRS. •À partir de 2020, les « principaux états financiers » doivent être balisés. •À partir de 2022, les notes doivent contenir une balise de type « bloc de texte ». •Les « éléments spécifiques à l’entité » doivent être déclarés au moyen d’une extension de la taxonomie. •Les « extensions de taxonomie » sont autorisées si aucun élément IFRS n’est disponible dans la taxonomie ESEF-IFRS. La « balise spécifique de l’entreprise » doit être ancrée à un élément existant dans la taxonomie ESEF-IFRS.
Quel est l’objectif ?
Le langage XBRL permet la transmission de données qualifiées. Il offre aussi la possibilité d’embarquer d’autres formats comme HTML pour les données textuelles lorsqu’il n’est pas requis de les étiqueter individuellement.
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